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TAPISSERIE D'AMEUBLEMENT
Bénédicte Chaligné - Diplôme école Boulle Paris
La signature de la qualité.
la garantie d'un travail exécuté par un professionnel.
Artisan de Métier
https://www.artisanstapissiers.fr/
Tapisserie. Transmettre la passion de l’excellence pour continuer d’apprendre
À l’occasion des Journées Européennes des Métiers d’Art, qui se tiendront finalement en digital, Bénédicte Chaligné souhaite, comme de nombreux artisans d'art, transmettre ses savoir-faire.
Dans son atelier de Nuaillé (Maine-et-Loire), la tapisseried’ameublement, diplômée de l'école Boulle, restaure un fauteuil, confectionne un rideau… Pour elle, transmettre est une façon de susciter des vocations. Ses apprentis ne diront pas le contraire.
Les lundis après-midi et en soirée, Bénédicte Chaligné propose, quand le contexte sanitaire le permet, des cours d’initiation aux techniques de tapisserie d’ameublement au Centre social de Chemillé-en-Anjou. L’occasion pour les participants d’apprendre à réparer ou plutôt restaurer un siège. Pour cette tapissière d’ameublement d’excellence les Journées Européennes des Métiers d’Art 2021 offre l'occasion de découvrir des métiers Pour elle, la découverte d’un atelier à 14 ans fut une révélation. « Dès que j’ai franchi la porte de l’atelier, j’ai immédiatement su que c’est le métier que je voulais faire. Je me sentais bien, se souvient Bénédicte Chaligné, aujourd’hui installée dans son propre atelier à Nuaillé, commune proche de Cholet (49).
Tout me plaisait : l’ambiance, les tissus, tout. Même les désagréments tels le dégarnissage, la poussière… » La jeune fille enchaîne alors les CAP. Le premier dans la réfection de siège. Le second dans la couture d’ameublement. Elle poursuit avec un Bac pro et finit par être admise à l’école Boulle de Paris où elle obtiendra son diplôme des Métiers d’art. Au fil de ses études, Bénédicte Chaligné se forme auprès d’artisans confirmés, aux profils divers. Elle fait le choix d’explorer tout l’univers des possibles : textile, tapisserie d’ameublement, magasin de tissus, bureau d’études et design, décoration-spectacle… « Je voulais tout explorer, avoue-t-elle. D’autant que j’ai rapidement assimilé le fait qu’un artisan d’art travaille souvent seul. Je voulais pouvoir être autonome et mener des projets dans leur ensemble. »
Faire des sièges qui vont durer 30 ans
Elle se met à son compte en 2009 et travaille sur des projets variés : restauration du mobilier de la salle d’audience du Palais de justice d’Angers, capitonnage des portes de l’église Saint-Pierre de Saumur, restauration du mobilier de la sous-préfecture de Cholet.
Les projets que lui apportent les particuliers lui permettent de voyager à travers les styles et les époques au gré de la réfection d’un fauteuil Louis XV, d’une banquette cabriolet ottomane Louis XVI ou d’un fauteuil art déco… Dans l’atelier de Bénédicte Chaligné, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas : « Il n’y a pas de routine dans ce métier. Au quotidien, il faut s’attaquer à de nouveaux projets, se réinventer. C’est vraiment ce qui me plaît. »
Elle apprécie aussi de travailler avec des matériaux nobles : étoffes, crins de cheval et même des clous. Des matériaux qui ont pour vocation de durer. « Je fais dans le classique, l’intemporel. La mode du jetable est passée. Et c’est tant mieux. Aujourd’hui, on rénove des meubles pour qu’ils durent. Se dire que son travail sera encore là, encore visible et toujours utile dans 30 ans, c’est très satisfaisant d’un point de vue professionnel ! » Surtout si la relève est prête à reprendre le flambeau.
Maître apprenti : une relation particulière, presque filiale
La transmission est une préoccupation constante chez Bénédicte. Elle a cœur de partager sa science et son expérience : « Je crois qu’on doit tous faire sa part. J’ai beaucoup reçu. Durant toute ma formation. Aujourd’hui, c’est à moi de beaucoup donner. C’est un juste retour des choses ! » La logique est implacable. Régulièrement donc, Bénédicte Chaligné accueille des stagiaires et des apprentis, qu’elle accompagne vers l’excellence.
En 2019, RomaneBourry, son apprentie remporte la médaille d’or de la meilleure apprentie de France (MAF) dans sa spécialité. « Romane a de nombreuses qualités. Elle est très perfectionniste. C’est une compétitrice dans l’âme. Ce concours était fait pour elle », s’évoque avec chaleur Bénédicte Chaligné. C’est avec cette jeune femme, que la tapissière d’ameublement remporte la même année le Trophée des mains d’Or. Preuve d’une belle complicité professionnelle et d’une transmission bien opérée. « Transmettre, c’est continuer à apprendre. Il faut s’adapter, comprendre les mécanismes de l’autre, partage Bénédicte Chaligné. Toute la journée, nous sommes ensemble. C’est comme un face-à-face. On s’écoute. On se conseille. On partage ses trucs et astuces.
Chacun à son tour. C’est ça qui fait grandir ! »